Face aux défis persistants liés au chômage des jeunes, Mohammed Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, parie sur des secteurs innovants et porteurs tels que le cinéma, les industries culturelles et les jeux vidéo pour favoriser l’insertion socio-économique des jeunes et encourager l’entrepreneuriat.
En réponse à une question parlementaire, le ministre a souligné que son département joue un rôle central dans la création d’opportunités d’emploi, à travers la mise en œuvre de programmes concrets, la signature de partenariats avec des acteurs économiques régionaux et locaux, et l’accompagnement des jeunes porteurs de projets vers l’auto-entrepreneuriat.
Accompagnement et insertion active
Les représentations régionales du ministère sont mobilisées pour organiser des ateliers de renforcement des compétences en matière de recherche d’emploi, de communication, de préparation aux entretiens, mais aussi pour proposer un accompagnement psychologique et une orientation professionnelle adaptée aux besoins des jeunes.
En parallèle, le ministère met ses espaces et équipements à disposition des associations engagées dans l’insertion des jeunes, et organise des forums régionaux de l’emploi favorisant la rencontre entre jeunes, recruteurs et institutions.
En 2024, plus de 57 000 jeunes ont bénéficié des dispositifs d’accompagnement mis en place.
Autonomisation économique des femmes : des résultats encourageants
Concernant les établissements féminins relevant du ministère, 10 353 femmes ont suivi des formations qualifiantes en 2024, dans des secteurs variés comme l’industrie, les services ou l’artisanat. Le taux d’insertion économique des lauréates s’élève à 50 %, selon une étude interne.
Parmi elles, 30 % ont intégré le secteur privé (notamment dans l’industrie automobile et textile), 12 % ont créé leur propre projet générateur de revenu (couture, artisanat), tandis que 8 % ont été recrutées comme formatrices dans leurs centres ou d’autres structures.
Culture : un levier de développement économique
Le ministre insiste sur le rôle croissant des industries culturelles et créatives dans l’économie nationale. Son département multiplie les initiatives pour attirer l’investissement dans les secteurs du patrimoine, du livre, du spectacle vivant, du cinéma, des arts visuels, et de la création numérique.
Un système national de statistiques culturelles est en cours de déploiement, afin d’offrir aux porteurs de projets et aux investisseurs des données actualisées, facilitant l’élaboration d’une stratégie culturelle globale, moderne et efficace.
Soutien à l’édition et à la librairie
Le programme de soutien au livre et à l’édition a permis le financement de 28 projets de librairies en trois ans, avec un budget de 2 millions de dirhams. Le plafond du soutien a été revalorisé pour encourager les jeunes entrepreneurs à se lancer dans ce secteur.
Formation artistique et insertion professionnelle
Le ministère gère un réseau de 41 instituts de musique et d’arts chorégraphiques et autorise également des établissements privés. Les diplômés peuvent accéder à des opportunités professionnelles variées dans le domaine artistique, notamment via les festivals culturels nationaux et internationaux soutenus par l’État.
Jeux vidéo : un secteur d’avenir
Dans une vision tournée vers le futur, le ministère investit dans l’industrie des jeux vidéo, avec le lancement du Salon national du jeu vidéo, la création annoncée d’une Cité des jeux électroniques à Rabat, et la signature de partenariats stratégiques avec des géants comme Microsoft.
Des plateformes numériques dédiées aux développeurs, start-ups et investisseurs ont été mises en place, proposant formations, financement et accès à l’écosystème de la création vidéoludique au Maroc.
Formation en communication et médias
Au sein du secteur de la communication, de nouvelles filières ont été introduites dans les instituts spécialisés : master en journalisme sportif, master en communication politique, ainsi que des cursus dédiés à l’innovation et à la production de contenus audiovisuels.
En parallèle, le soutien à la presse écrite, à l’impression et à la distribution se poursuit, tout comme l’appui à la production cinématographique et à la création de nouvelles salles de projection.
Une stratégie intégrée et tournée vers l’humain
À travers l’ensemble de ces initiatives, le ministère entend faire de la jeunesse et de la culture des axes centraux de développement, en misant sur le capital humain et en renforçant la synergie entre les secteurs public et privé. Une vision fondée sur la créativité, l’innovation et l’inclusion, à même de générer une nouvelle dynamique économique et sociale durable.
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